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à propos /about
printemps erable

En février 2012, les étudiants des cégeps et universités du Québec ont entamé une grève générale illimitée de six mois afin de s’opposer à l’augmentation des frais de scolarités décrétée par le gouvernement libéral de Jean Charest. Cette grève s’est transformée en grand mouvement populaire, historique par sa durée, impressionnant par sa capacité de mobilisation et remarquablement créatif avec une approche artistique foisonnante. Le Printemps Érable inspire et initie toute une génération aux manifestations, aux assemblées générales et à l’arène politique.

Il y a 3000+ artéfacts visuels : affiches, bannières, images numériques, vidéos, bandes dessinées, etc sur ce site internet. La collection d’imagerie a été amassé par David Widgington dans le cadre de la réalisation de sa maîtrise en commmunication à l’université Concordia. Il était un étudiant militant en grève en 2012 et était actif dans le mouvement étudiant à l’époque.

Cette collection n’est pas exhaustive, mais donne une aperçu de la créativité du mouvement de contestation. Cette archive peut servir de laboratoire, de lieu privilégié d’expérimentation, de mash-up, d’adaptation, de recyclage, de remix, de terrain de jeu. Soyez inspiré par cette créativité collective.

Les symboles récurrents qui se trouvent dans ces archives, lorsqu’ils sont réunis deviennent une force qui défie le langage dominant des élites et leurs mots régurgités par les médias de masse. Sans l’accès à sa propre histoire, un mouvement de protestation est soumis à l’image d’autrui pour se raconter son passé, pour interpréter sa culture. L’accessibilité à sa propre histoire, vue de l’intérieur comme nous l’avons vécu est cruciale.

Ensemble, nous pouvons se souvenir de nos luttes antérieures et imaginer le changement à venir et les démarches nécessaires pour les mettres en action. L’intention de cette collection ne se résume pas à immortaliser des milliers d’artefacts visuels, ni de tomber dans la nostalgie. Mais plutôt d’être un lieu de conservation pour nourrir la suite de nos combats, de développer un patrimoine culturel contestataire bien au-delà de notre printemps érable de 2012.

Nous reconnaissons la nation Kanien’kehá: ka comme gardienne des terres et des eaux de Tiohtiá:ke / Montréal, qui est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, et aujourd’hui, une population autochtone diversifiée, ainsi que d’autres peuples, y résident. C’est dans le respect des liens avec le passé, le présent et l’avenir que nous reconnaissons les relations continues entre les Peuples Autochtones et autres personnes de la communauté montréalaise*.

*Tiré de l’énoncé de reconnaissance territoriale, produite par le groupe directeur sur les devenirs autochtones de l’université Concordia

ENGLISH TEXT

In February 2012, Québec college and university students initiated a six-month unlimited general strike to oppose government-imposed tuition increases that led to a popular movement that was historic in its duration, impressive in its capacity for continued mass mobilization and — as exemplified by the contents of this archive — remarkably creative in its approach to dissent. The “printemps érable” inspired a generation and acquainted them to street activism, to general assembly democracy and to power politics.

There are 3000+ visual artefacts : posters, banners, protest signs, digital images, videos, installations, performances and other genres of visual artifacts within this archive.The collection was put together by David Widgington as a research-creation project during his Master’s Media Studies at concordia University. He was a striking student in 2012 and he was active withing the student movement at that time.

The collection is not exhaustive, but rather gives an idea of the oppositional movement’s creativity. This archive can be your laboratory, your site for priviledged experimentation, to mash-up, adapt, remix into new works. We invite you to be inspired by the collection.

The recurring symbols within the archive’s visual artifacts — when united — reveal an oppositional consciousness that challenged the dominant language of supremacy presented in government press conferences and regurgitated by the mainstream media. Without access to its own history, a protest movement needs to rely on other’s retelling of the past. Although the social movement poster, banner, protest sign, etcetera are physical artifacts, their physicality is less important to history than the oppositional reminders of actions taken to bring about progressive change. It is not the concrete effects of a specific movement at a particular time and place that are the beneficiaries, it is the change in ourselves that is most important.

The purpose of collecting oppositional visual artifacts in an archive is not to memorialize the past nor dwell in nostalgia. Instead, its gathering is to create a storehouse from which to build an oppositional cultural heritage required to combat all forms of oppression from one social upheaval (like Québec’s 2012 printemps érable) to the next and in solidarity with the multiplicity of social movements.

We recognize the Kanien’kehá:ka Nation as the custodians of the lands and waters on which we gather today. Tiohtià:ke/Montréal is historically known as a gathering place for many First Nations. Today, it is home to a diverse population of Indigenous and other peoples. We respect the continued connections with the past, present and future in our ongoing relationships with Indigenous and other peoples within the Montreal community.*

* taken from the territorial recognition statement prodced by the Indigenous Directions  at Concordia University.